mercredi 26 mai 2010

slopestyle champion's league

[ texte : Hérvé Doulat , extrait de l'article parut sur 26 in ]

1 er Granieri, 2ème Bizet 3ème Austruy. Comme ça c’est fait. Si l’aspect sportif a été passionnant ce week-end, avec cette 1ère confrontation au plus haut niveau qui a vu Yannick Granieri conserver son statut de patron du dirt français face à Antoine Bizet et la kyrielle de prétendants, qui étaient tous là ou presque, ce n’est pas ce que l’on retiendra de ce 1er Slopestyle Champion’s League ! D’autant plus que les étrangers, qui dans le concept initial devaient affronter l’ « équipe de France », avaient massivement déserté la ville rose pour d’obscures raisons, la peur sans doute, mettant le sens de l’adaptation des organisateurs à rude épreuve... Seul Kelly McGarry et ses boucles d’or avait répondu présent, et bien présent, alors comme on dit en Nouvelle-Zélande : « big up Kelly ! »

oui mais voilà : les organisateurs ont du cœur et du courage, et les riders sont là pour rider ! Alors on improvise (un peu), on fait face aux imprévus (beaucoup !) et ça ride. Les efforts de Mitch et sa bande (Yand, Sylvain, Chris et bien sûr Ben Izoulet) sont tels depuis des mois qu’il est impossible que ça se passe mal. Même le bad boy du quartier (ceux qui étaient sur place raconteront aux autres !) n’a pas réussit à torpiller l’ambiance. Et cette ambiance elle tient à trois points essentiels :

Un slopestyle de première bourre, digne des contests internationaux au niveau de l’ampleur et de la variété. Seul manquait peut être le fignolage qui va bien par quelques-uns des top-riders qui seraient venus un peu plus tôt que les autres. Rien d’important quand on considère la taille du spot ! La Roseraie est l’un des plus gros bike parks d’Europe, c’est également l’un des mieux tenus et ça c’est la classe.

Un environnement festif, avec d’une part des activités graphe et musique qui étoffent l’ambiance et apportent une bouffée d’air frais. Et d’autre part une multitude de stands et notamment un rayon traiteur chic et pas cher, avec moules à la plancha, frites, saucisses et tireuse à bière format familiale. Bref, de quoi s’amuser sans prendre le risque de se déshydrater malgré la chaleur. Nous voilà sauvés !

Enfin des riders et des organisateurs en phase, flexibles et enthousiastes. Tout pour le show, le public, pour faire briller la discipline et ses héros. Qui du coup se donne à fond, et même parfois donne tout... Comme Thibaut Serieys qui chute lourdement sur une grosse double et se retrouve à l’hôpital, en soins intensifs. Aux dernières nouvelles, suite à la visite de Ben Izoulet, celui-ci nous fit : "Il a eu un gros impact au foie lors de sa chute avec un hématome sur 1/3 du foie avec hémorragie interne! Là il va bien son état et ces analyse sont bonnes ! Il a le moral et se sent bien, il prévoit déjà de reprendre le bike!! Lundi scanner pour voir si tout se remet bien !".

du format originel (un match France-Espagne) il ne restera donc rien mais le contest a quand même lieu car le gratin français du freestyle est là. C’est la première confrontation de la saison entre les 2 têtes de série nationales et la bagarre s’annonce bouillante quand on sait que Yannick est préparé comme jamais et qu’Antoine a fait très grosse impression à Ridekore. En outsiders bien costauds on citera Fred Austruy ou David Desnoës, tout deux au sommet de leur art.
Et puis on mentionnera le cas Tom Cauquil qui nous fait penser à un diamant encore brut : un talent fou mais tellement en vrac... il a néanmoins enchanté le public tout le week-end. Le reste de la liste est à l’avenant : Romain Baghe, Benoit Bonin, Loïc Estève, Louis Reboul, Tony Rocci (et ses duffy over-stylés...), etc. qui tous ont trouvé à faire exploser leur talent sur les bosses ou le trail de la Roseraie.

la Slopestyle Champion’s League se termine donc sur la victoire de Yannick Granieri, l’exploit d’Antoine Bizet avec son double-back over-clean et une bonne nouvelle : le bike park qui était menacé de fermeture en raison d’un projet de vente du terrain (le contest était d’ailleurs organisé pour montrer le dynamisme de l’association qui le gère, la Riders Incorporated) voit son avenir s’éclaircir. En effet, le projet de construction d’une concession automobile a du plomb dans l’aile... Alors on se prend à rêver d’une deuxième édition avec cette fois ci un vrai match France-reste du monde (un vrai bon concept !) en 2011. Nous on y croit.
















































































dimanche 16 mai 2010